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Artistes · Les Guitares d'Amour

Autour de la Sonate pour Arpeggione de Frantz Schubert

Guido Balestracci - arpeggione
Massimo Moscardo - guitare romantique et terz guitare
Éric Bellocq - archiluth

« Ich ein wahrer Freund von Erfindungen bin »
(je suis grand ami des inventions)
J. G. STAUFFER, 1823

L'arpeggione, ou « guitare d'amour », ne doit sa postérité qu'à la sonate écrite pour lui par Frantz Schubert en 1824, quelque mois après que J. G. Stauffer en ai construit les premiers exemplaires. L'instrument, comme beaucoup d'autres inventés à l'époque, n'a pas survécu à ses créateurs. Très proche de la viole de gambe des siècles précédents, il est, comme elle, né du rapprochement entre un archet et une guitare (plus précisément, entre l'archet et la vihuela espagnole, pour la viole à fin du XVème siècle). Curiosité musicologique ou indice révélateur de notre méconnaissance de la vie musicale romantique ?

Questionnons notre regard sur le passé. Ne croyons nous pas détenir une connaissance des anciens supérieure à tout ce qui a pu se faire auparavant ? Comme si l'Histoire ne pouvait que faire des progrès dans ses méthodes et ses résultats ? Pourtant, les anciens ont tous eu leur propre regard sur leur passé, à leur façon. Comment le saisir ?

Au delà de son côté expérimental, l'arpeggione nous suggère un romantisme que l'on attend pas forcément : celui d'un Vincenz Schuster, probable créateur de l'œuvre de Schubert, évoquant la viole de gambe du siècle précédent. Celui d'un Franz-Simon Molitor, guitariste à Vienne, qui nous donne une profusion de détails sur l'histoire du luth et de ses tablatures et qui nous parle de la sonorité de la mandora, dernier représentant de « l'instrument des poètes ». Si le luth est bien présent en tant que symbole dans nombre de poèmes que Schubert et d'autres ont utilisés dans leur lieder, la musicologie nous apprend qu'ils en ont réellement entendus les dernières échos de leur vivant.

Réunir en un même trio, un instrument expérimental, l'arpeggione, un à la mode, la guitare, et un déjà presque éteint, le luth, dans la Vienne des premiers romantiques, c'est se mettre en face de la complexité et des contradictions d'une époque. C'est, par un jeu de miroirs, espérer s'ouvrir à ce que nous sommes aujourd'hui. C'est encore utiliser la pratique de l'arrangement, vérité de la musique des siècles passés et des répertoires vivant d'aujourd'hui, antidote contre la pureté et l'absolutisme.

À différentes époques, plusieurs instruments de musique se sont vus adjoindre le qualificatif « d'amour » (hautbois, viole, clavecin, clarinette…). À chaque fois, la recherche d'une sonorité particulière, adoucie ou éthérée, en tout cas inhabituelle, a motivé les luthiers et musiciens. Si l'intime est bien à l'œuvre ici, l'expression des émotions romantiques n'en est pas pour autant mise en sourdine. Admettons enfin que l'exubérance sans retenue ne soit pas forcément synonyme d'éloquence et de passion, alors la douceur pourra retrouver sa place dans l'âme romantique.

Noirlac Guido 10©3foisc Cropped
Photo©3foisc

Programme :

Ludwig van Beethoven - Variations Héroïques op. 35 (extraits), composées en 1802 pour piano

Franz Schubert - Sonate op. 137 n°1, composée en 1816 pour violon et piano
Allegro molto, Andante, Allegro vivace

Ludwig van Beethoven - Duetto WoOp. 33, composé vers 1794 peut-être pour 2 guitares
Allegro, Allegretto

Sigismund Neukomm - 4 morceaux expressifs, extraits des 37 morceaux pour harmonium publiées à Paris vers 1836
n°I-7 Allegro moderato, n°I-1 Adagio, n°II-12 Andante Sostenuto, n°I-9 Andantino

Franz Schubert - Sonate pour arpeggione et piano-forte, composée en 1824
Allegro moderato, Adagio, Allegretto

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Programme dans une version à 5 avec Caroline Pelon, soprano & Maud Gratton, pianoforte :

L’Amoroso – Guido Balestracci

Caroline Pelon, soprano
Guido Balestracci, arpeggione
Éric Bellocq, guitare romantique et archiluth
Massimo Moscardo, guitare romantique et guitare tierce
Maude Gratton, pianoforte

LA GUITARE D’AMOUR
L’arpeggione en Schubertiade

- Cantate D.80 "Zur Namensfeier des Vaters" (pour célébrer la fête paternelle)
arrangement pour voix, arpeggione, deux guitares et piano (original pour trois voix et guitare)

- Sonate n°1, D.384 pour arpeggione et pianoforte (original pour violon et pianoforte)

- Trois lieder pour deux guitares, d'après les arrangements de Frantz Liszt pour piano seul et de Gaspar Mertz pour guitare seule :
"Lob der Tränen" (Éloge des larmes) D.711
"Liebesbotschaft" (Message d’amour) D.957-1
"Ständchen" (Sérénade) D.957-4

- Sonate D.821 pour arpeggione et pianoforte.

- Trois lieder pour voix, guitare et luth :
"An die Laute" (Au luth) D.905
"Pause" D795 (n°12 du cycle "La Belle Meunière)
"Mit dem grünen Lautenbande" (Avec le ruban vert du luth) D795 (n°13 du cycle "La Belle Meunière)

- Trois lieder pour voix et piano
“An die Nachtigall” (Au rossignol) D.497
“Erster Verlust” (Premier manque) D.226
“Im Frühling” (Au printemps) D.882

- Valse "Le printemps" , pour voix, arpeggione, deux guitares et piano, d'après les arrangements de Pauline Viardot pour deux voix et piano (VWV4015) des "Deutsche Tänze und Ecossaisen" pour piano D.783 n°1, 7, 2, 11, 3, 5 avec des paroles françaises de Louis Pomey.

Le Trio 

Il reste toujours une part de mystère pour expliquer toute chose. Ainsi la constitution du trio instrumental « les Guitares d'Amour » c'est faite grâce à… un chanteur, Arnaud Marzorati, à l'occasion d'une tournée autour de Napoléon au Festival de Montpellier-Radio-France en 2013. C'est en 2014 qu'un premier concert du trio a été donné en 2014 au Château de Valençay, lieu napoléonien du centre de la France. Les trois membres du groupe, issus du milieu de la musique baroque, se connaissaient depuis bien longtemps par ailleurs.

C'est la sonate « arpeggione » de Schubert, dont la partie de piano a été adaptée, qui est à l'origine du répertoire de l'ensemble. Par ailleurs, l'enthousiasme provoqué par l'arrangement de quelques unes des Variations Héroïques de Beethoven pour piano a été très encourageant. C'est bien l'idée de dialogue, de discussion musicale, qui se trouve à la base de ce trio alors qu'aucune musique n'a jamais été composée originellement pour cette formation !

Ce qui pourrais paraître être un problème, l'absence de répertoire, oblige, par la pratique de l'arrangement, à se plonger dans la pratique concrète des musiciens de l'époque romantique pour tenter de s'en rapprocher. Les sonorités nouvelles apportées par ce trio facilitent un renouvellement de l'interprétation. Elles encouragent l'auditeur à ouvrir son oreille en essayant de laisser ses préjugés de côté. Bien heureusement, une bonne complémentarité naturelle donne son unité au trio. Les arrangements proposés sont autant de nouvelles facettes apportées à des chefs-d'œuvre bien connus ou à découvrir.

Guido Balestracci

Dès la fin de ses études à la Schola Cantorum de Bâle, au Conservatoire italien et à l’Université de Crémone, il entame une fidèle collaboration avec des personnalités telles que Paolo Pandolfo, Jordi Savall, Christophe Coin, Emma Kirkby et Martin Gester.

En tant que soliste ou directeur musical de l’Amoroso, ensemble dont il est fondateur, Guido Balestracci s’est produit à travers l’Europe, aux Etats-Unis, en Amérique du Sud et au Japon.

Sa discographie comprend de nombreux enregistrements pour Zig Zag Territoires, Symphonia, Harmonia Mundi France, Naïve, Astrée Auvidis, Glossa, Stradivarius, Etcetera, Tactus, Claves Records, tant en soliste qu’en chambriste ou encore directeur de l’Amoroso. Les sonates pour viole de gambe et clavecin obligé de J. S. Bach qu’il a gravées avec Blandine Rannou sont saluées d’un Choc du Monde de la Musique en 2007.

Conjointement à ses activités d’interprète, Guido Balestracci mène des recherches musicologiques sur les instruments appartenant à la famille des violes de gambe. C'est dans le cadre de ces recherches qu'il s'est intéressé à l'arpeggione. Il est également l’un des rares interprètes à jouer du baryton, l’instrument à cordes frottées avec cordes sympathiques à pincer tant apprécié par Haydn et son mécène, le prince Eszterhàzy.

Après avoir enseigné la viole de gambe au C.N.R. de Strasbourg, au Conservatoire de Turin et à l’Ecole Superieure de Musique de Catalogne à Barcelone, il occupe désormais le poste de professeur à la Haute Ecole de Musique de Genève.

Massimo Moscardo

Guitariste classique de formation, son intérêt pour le répertoire renaissance et baroque le pousse vite à choisir le chemin qui l’amènera à s’intégrer et à se produire avec différents ensembles de musique ancienne dans les plus prestigieux festivals de musique en France et à l’étranger en Italie, Pays Bas, Grande Bretagne, USA, Suisse, Grèce, Slovénie, Chine, Philippines…

On retiendra notamment ses prestations au sein des ensembles :
Le Poème Harmonique, Les Arts Florissants, Le Concert Spirituel, Clément Janequin, Le Parlement de Musique, Suonare e Cantare, Akademia, J. Moderne, …

Il a participé à une cinquantaine d’enregistrements discographiques (Harmonia Mundi, Naxos, Zig Zag, FNAC , Accord, Alpha, Arion,…) et de musique de films : Cyrano de Bergerac, L’Allée du Roy, Les Caprices d’un fleuve. En solo on peux l'entendre dans les enregistrements suivants :
R. De Visée – F. Corbetta avec Eric Bellocq (Naxos)
B. Castaldi - avec Vincent Dumestre (Alpha)
Love is Strange (Musique Elisabéthaine) avec le Poème Harmonique (Alpha)
Ganassi – Venezia 1540 avec Boragno, Muller et Saint Yves (Zig Zag)

Eric Bellocq

Éric Bellocq a étudié au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris la guitare avec Alexandre Lagoya (1er prix en 1983) et les musiques anciennes avec William Christie. Il a ensuite obtenu les diplômes d'enseignement délivrés par le ministère de la culture : D.E. de professeur d'instruments anciens (1989) et C.A. de professeur de guitare en 1990.

En tant qu'enseignant, Éric Bellocq a été professeur titulaire de guitare au Conservatoire Municipal de Poissy (1984-90), stagiaire aux congrès annuels de pédagogie musicale Willems (1985-88) et rédacteur des articles de pédagogie dans la revue Les Cahiers de la Guitare (1987-89). Il a été professeur associé au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris de 1997 à 2015 pour l'initiation au luths et guitares anciennes.

Entre 1983 et 1990, Éric Bellocq a été membre permanent de l’ensemble baroque Les Arts Florissants de William Christie. À partir de 1991, il joue principalement du luth renaissance avec l’Ensemble Clément Janequin de Dominique Visse. Depuis 2000, c’est le spectacle Le Chant des Balles , en duo avec le jongleur Vincent de Lavenère, qui lui a permis de renouer avec la création personnelle, tout en restant fidèle aux musiques anciennes.

En dehors de sa participation à de très nombreux disques d’orchestres et d’ensembles, quelques enregistrements en duos et solo sont parus chez Zig-Zag Territoires, Naxos, Kings Records (Japon) et Frame (Italie).

En 2008, sa rencontre avec André Burguete, concepteur du nouveau Liuto-Forte, est déterminante dans sa volonté de rattacher le luth à une pratique moderne et non focalisée sur la reconstitution historique. C'est sur ces instruments, luths et archiluths, construits à Dresden par Michael Haaser, qu'il joue dorénavant.

En 2009, ses recherches sur l'œuvre pour luth de J. S. Bach se contrétisent grâce à l'utilisation d'un nouvel accordage personnel de l'instrument. D'important festivals européens comme AMUZ à Anvers et le Festival de Saintes lui ont permis de faire entendre les suites BWV 996, 997 et 998 rarement jouées sur scène au luth. Bach en Balles , second spectacle créé en 2010 avec le jongleur Vincent de Lavenère, est directement issu de ce travail de recherche fondamentale.

Ric409 Shubertiade Cover

Amoroso Noirlac19©3foisc Square
Photo©3foisc

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